Encore 1 nuit passée en mer...
Avaler les miles les uns après les autres.
Et vider les bouteilles de vin, les unes après les autres, pour se donner du courage d'avaler les miles !!!
Vivement la prochaine grande étape !
Carte du parcours
Une fortune de mer, en quittant CROTONE...
La météo, ce jour-là, est bizarre... On attendait du F4 et une mer agitée. On a eu une mer agitée et pas de vent. Dès les premiers miles, le ZEF roule et roule jusqu'à nous donner la nausée.
Après, on attendait du F4 de NO avec une mer calme. On a eu une mer calme avec du SO !
A la nuit, on attendait du F4 de NO et la mer qui va avec, on a eu la mer qui va avec, mais avec du F6 ! 2 ris et un bout de génois pour avancer à 8 nœuds ! Ouahhh !!!!
Il est 5h00 du mat', en entrant dans le détroit de MESSINE. L'ETNA fume !
Ça, c'est le "VILLA SAN GIOVANNI". Je le mets dans le blog pour dire à son stupide commandant que quand je suis dans l'axe de son bateau, c'est que je suis déjà passé, et qu'il ne lui sert à rien de dévier son cap pour me viser tout en faisant hurler ses sirènes ! Sauf à vouloir me faire peur et que j'engage une manœuvre d'évitement alors qu'il n'y a rien à éviter, sauf sa bêtise. Doit être de la famille de SCHETTINO (Costa Concordia à GIGLIO), celui-là ! Quel crétin !
En parlant de SCHETTINO qui s'était sauvé dans une chaloupe, abandonnant ses passagers à leur destin. 32 morts quand même. A son procès, il a dit aux juges qu'il ne s'était pas sauvé dans une chaloupe, mais qu'il y avait été poussé par "la force de gravité" ! Ça me rappelle toutes les esquives de nos chers hommes politiques ! Et après, on s'interroge pourquoi je ne vote pas et ne voterai jamais à aucune élection : parce que je n'aime le cirque qu'avec des clowns qui me font rire, et que jamais, je ne donnerai ma voix à l'un de ces tartufes !
Dans le détroit, une barque à voile cingle d'une rive à l'autre.
Je me suis engagé dans le détroit à la montante. J'ai pourtant toujours eu un courant contraire variant de 0,5 à 2 nœuds.
Offrandes de fleurs aux divinités !... Pour le vent qui ne nous a pas drossés à la côte. Pour la mer qui ne nous a pas fracassés contre les rochers. Pour les courants que ne nous ont pas poussés dans les bouches de SCYLLA et de CHARYBDE. Pour le ciel, parfois zébré d'éclairs, qui ne nous a pas flambés tels des bananes !
Remerciements tacites pour tous ceux qui ont jalonné la route du ZEF et pour ceux encore qui ont embelli, par leur présence et leur sympathie, ces 10 mois de navigation ! Sans oublier ZEPHYROS, notre beau ZEF, fidèle coursier des mers qui, toujours, a été là pour que l'histoire continue !