Ce petit coin est si beau qu'on a décidé de revenir pour l'explorer un peu plus !
Une montagne pastel !
Les routes ne sont pas fameuses... Mais elles nous offrent de jolies choses !
Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir, ne s'épouse t'il pas ! Bon presque ! N'empêche, le mariage est, ce soir, parfaitement réussi !
Comme un flash d'automne !
La route s'élève dans la montagne tandis que la forêt se fait plus dense...
Au bout de la route, le lac Noir.
Un lac malheureusement pas si esseulé que ça ! Y'a quelques Turcs venus pique-niquer, et comme toujours, ça parle fort ! Ils sont persuadés d'être seuls au monde et quand ils savent qu'il y a d'autres gens, ils sont persuadés qu'on est ravi de les entendre !!!
Beaucoup de Turcs se comportent comme des Sultans !!! Ils sont là, forcément en premier, ont tous les droits, et toi, ben t'existes pas !
Souvent sur la route, quand un Turc déboule derrière toi, il te klaxonne, te fait des appels de phares, et te colle ! Tu le gênes. Tout simplement.
Ben moi, quand on me colle, je n'ai qu'une hâte, c'est de ralentir encore plus ! Faut quand même qu'ils comprennent un peu le respect de l'autre, non ?
Donne un volant à un Turc et il devient c...n !
Le lac Noir donc. Noir comme, euh..., comme les arbres qui l'enserrent dans une étreinte infinie !
Et là, tandis qu'on se faisait une petite pause sandwichs/bières, un oiseau magnifique avec ses ailes bleues est venu quémander quelques bouts de pain avec un tel aplomb mêlé d'une telle confiance, que j'aurais presque pu lui faire prendre le pain dans la main !!!
Et après, curieusement pour un oiseau, il nous suivait de branche en branche, durant tout notre tour du lac ! Des langues qui doutent tout le temps pourraient me dire d'arrêter la picole !!! Mais non ! Quand je sifflais pour attirer son attention, je le voyais s'approcher doucement jusqu'à quelques mètres, et me regarder, comme ça, juste comme ça !
La route s'est, une fois de plus, transformée en chemin...
Un chemin bien raide pour nous propulser jusque dans des hauteurs presque alpines !...
On découvre alors des chalets ancestraux, mal équarris, construits avec des troncs d'arbres entiers, faits pour défier le temps. Et plus que le temps, défier l'infini !
En cette heure qui ressemble drôlement à la dernière du jour, le soleil joue avec les arbres pour étirer leurs ombres jusqu'au fond des vallons !
Et quand vraiment, il ne reste plus qu'un très court instant avant que la nuit n'étende son ombre sur le monde, les arbres font une dernière ronde et saluent l'astre avec un beau dégradé de couleurs !
Enfin... C'est comme ça que je vois la chose, moi !
Bon. Ben voilà. On quitte ARTVIN. Là, c'est la vue depuis le parking de l'hôtel. Ça valait le prix que ça valait !