9 heures de route et 55 miles jusqu'à GENOVA. 9 heures encore et 54 miles jusqu'à IMPERIA. Et encore 7 heures et 35 miles pour gagner la baie de VILLEFRANCHE ! Depuis 3 jours, on navigue beaucoup d'heures... Beaucoup de route, de temps passé sur l'eau, pour sortir de cette zone de vent qui sévit par ici. Chaque soir, l'étape est intéressante, mais trop courte ! J'aurais aimé passer plus de temps à GÊNES, à IMPERIA.
La photo est prise depuis la boulangerie, sur les hauteurs du village. J'y ai acheté de bons gâteaux !
J'aurais aimé paresser plus encore dans ce si joli port de VILLEFRANCHE SUR MER. Depuis 2007 qu'on navigue, tandis que j'écris cet article alors qu'on est tous confiné chez soi en ce 9 avril 2020, ben on ne sera allé dans ce vieux port qu'une seule fois ! Avec le ZEF 1. C'était toujours complet !
J'aurais aimé aussi m'attarder à NICE, sur la jetée du port...
Mais il faut avancer, toujours avancer, pour être à temps à PORT NAP. Et aujourd'hui, mardi 26 août, nous ne sommes pas encore sorti de la zone de vent fort. C'est toujours du F5/F6 et ce, jusqu'au cap CAMARAT, après ST TROPEZ. Alors on a continué ! Et quand, après seulement 24 miles depuis la baie de VILLEFRANCHE, la mer est devenue grise et que le vent s'est mis à souffler, on a préféré s'arrêter à CANNES ! Sur les derniers miles, me faufilant entre les îles de LERINS, le vent est rapidement passé à F6..., ce qui a bien compliqué la manœuvre dans le port, par vent de travers ! Heureusement que nos voisins nous ont pris rapidement les amarres ! Et heureusement qu'il y avait un bateau sous le vent sur lequel on a pu s'appuyer !
On reste 2 nuits ici pour laisser passer cet énième coup de vent. Ne rien faire. Ni balades, ni visites. Et j'vais vous dire... Ça a été nos premières et vraies vacances !!!
On a reçu Clara et Jules. Tamara n'est pas venue... Je le regrette encore !... On les a reçu comme des princes avec vaisselle de SAMARKANDE et verres en cristal ! Bon... C'est pas grand chose et ça nous fait plaisir ! Dans les assiettes, c'était asperge et dans les verres, c'était Spritz ! Malheureusement, pas de photos de cette douce soirée !
Le mousse m'a hissé au sommet du mat, histoire de contrôler un peu le gréement... De là-haut, je découvre sur l'horizon la pointe de la GALÈRE et le cap ROUX qui se fondent dans un voile d'eau salée levé par le vent !
Pour une fois que j'le vois d'en haut !
Ciel en feu annonciateur de vent fort ?
Mer en feu ? C'est sûr, c'est possible !
On quitte CANNES par vent faible et mer belle, en direction de PORQUEROLLE pour un mouillage forain. 57 miles à l'arrivée.
On mouille dans la baie d'ALICASTRE, au Nord Est de l'île de PORQUEROLLE, par 2,80 mètres de fond. Après un premier essai infructueux dans les algues, je recommence en visant la couche de sable ! L'eau est si claire que je vois nettement l'ancre s'y enfoncer !
Mouillage idyllique où le bateau semble voler tellement l'eau est limpide !
J'ai beaucoup ramé à la nuit tombante, le long de la côte. Une nuit noire, sans lune, très tranquille !
Dès l'aube, j'ai fait un petit tour au milieu de la garrigue. Les odeurs sont si subtiles au matin... Il n'y a pas beaucoup de vent ! La mer est plate. On sent la fin des vacances...
Toujours, depuis qu'on navigue, on mouille ici, dans la baie d'ALICASTRE. La plage Notre-Dame qui forme le fond de la baie est trop top ! Mais aussi, on aime peut-être cet endroit parce qu'il est le plus éloigné du bourg, et que donc, y'a moins de monde en mode piéton. Une seule fois, on a mouillé dans la baie du LANGOUSTIER, mais on aime moins. Le mouillage est moins vaste et donc, il y a une densité de bateau plus importante.
Ah oui ! On est quand même allé une fois dans le port même. C'était la première année de notre premier bateau... Et on ne recommencera pas ! C'est cher. Tout est cher. Et ça n'en vaut pas le coup ! Et l'accueil ? Pardon... Mais... Non ! Franchement non !
Par contre, d'un point de vue naturaliste, le groupe des quatre îles qui compose les îles d'HYERES, archipel lui même composé de PORQUEROLLE et de ce qu'on appelle les îles d'or (BAGAUD, PORT CROS et l'île du LEVANT) sont de très belles îles, même si, nous même, on ne connaît pas celle du LEVANT...
PORT CROS, je connais à deux titres : 1/ Pour y avoir mouillé, ou plutôt pour y avoir pris bouée et 2/ pour y avoir séjourné à l'occasion d'une invitation à compter des piafs sur l'île ! Ça remonte à loin ! Les années 80 ! Je logeais dans le fort du moulin ! A cette occasion, je me souviens d'une partie de pêche, de nuit, dans une petite houle, à bord d'un pointu, et que ça roulait, et que ça roulait ! Avec les odeurs de poisson, il me tardait de retourner compter les oiseaux !
Quand à l'île BAGAUD, on y a mouillé une fois et on en est parti bien vite, au matin, pourchassé par des nuées de moustiques !