Après le canoë précocement interrompu, vous voilà donc à VENISE !
Et c'est ainsi que nous déambulons, chaque jour, sur le grand Canal au gré des vaporetto ! C'est pas mal non plus, hein ?
Pour vendre un bateau, faut de la patience ! En plus, le HANSE 320 se classe dans la catégorie des petits bateaux... Et c'est plus difficile à vendre ! Il n'avait pas de bimini, pas de barre à roue, très peu d'équipement électronique et pas d'annexe, ayant déjà tout récupéré pour le prochain bateau ! Mais bon. J'avais fixé un prix un peu en dessous de tous les HANSE 320 qui étaient à vendre !
Alors en attendant, ben on s'balade !
On randonne dans les petites calanques, celles situées entre PORT MEJEAN et l'Estaque à MARSEILLE, et je commence assidûment les visites des bateaux candidats !
C'est à PALAVAS LES FLOTS que les choses sérieuses commencent ! On y va pour visiter deux exemplaires du JEANNEAU 40 en version salon de pont.
Ce bateau me plaisait bien. Forcément puisqu'on est venu exprès ici pour le voir... Le carré est vraiment sympa. La cabine avant aussi. Le problème pour nous était l'absence de soute avec la version où le poste de barre est avancé dans le cockpit. Cette disposition de barre me plaisait bien mais ça condamnait la soute ! Bon. Je passe les détails !... Sur les 2 exemplaires qu'on visite ce jour-là, l'un devait avoir talonné, à moins qu'il y ait une grosse avarie sur la coque avec un délaminage, parce qu'il y avait de l'eau salée dans les fonds, entre chaque varangue. Oui. Salée. Je l'ai goûté pour voir ! Et l'autre ? Ben il était carrément abandonné ! La porte de descente était fracassée, les hublots du roof, décollés, et un mec rencontré sur le quai nous a dit qu'il avait été complètement inondé par des réservoirs à eau qui avaient explosés !
Les visites se poursuivent au hasard des rencontres. C'est ainsi que je visite à PORT NAP un superbe HUNTER 41 DS ! Un très beau bateau. Dedans ? C'était le grand luxe ! Une immense cuisine toute de bois vêtue, au vernis brillantissime ! Une immense cabine arrière. Tout était immense. Et trop de luxe aussi ! Je n'arrivais pas à m'imaginer rentrer de baignade, dégoulinant d'eau salée, et me vautrer dans le cuir blanc du carré ! Bon. Avec le temps, je m'y serais fait ! Bien sûr !
C'est aussi à PORT NAP que je tombe sur un DUFOUR 39 CC avec les propriétaires à bord. Ils étaient en train de préparer leur barque pour la vente ! Ni une, ni deux, hop, à l'abordage ! Et, à peine entré dans le carré, je suis déçu ! C'est pourtant un 39 pieds, mais je n'y tient pas debout. Je flirte avec le plafond du carré, me cogne franchement dans la coursive qui sert de cuisine et doit rester courbé en deux dans la cabine arrière ! En plus, et je le découvrirais à nouveau lorsque je visiterais d'autres bateaux avec cockpit central, ben, c'est que ce mode d'aménagement tue, selon moi, l'impression d'espace ! T'es dans un 39 pieds mais ça ne se voit pas !
Le 22 septembre 2013, on passe le week-end à SETE.
On a RDV pour visiter un BENETEAU 42 CC et un OCEANIS 393.
Le temps est resplendissant.
J'ai tout de suite très apprécié le BENETEAU. Extérieurement, il est superbe ! Un très beau plan de pont, vaste et fonctionnel. Mais intérieurement, et c'est un problème, selon moi, des bateaux avec cockpit central, on n'a pas l'impression d'être dans un 42 pieds. Et en plus, malgré la taille du bateau, ben la hauteur sous-barrot n'est pas encore à la bonne hauteur, justement ! Je désespère de trouver cette perle rare qui conjuguera ma taille avec un confort de vie et de manœuvre sans devoir tendre vers des bateaux de 12, 13 ou 14 mètres !!! Et encore ! Pas sûr que j'y trouve mon compte !
Et l'OCEANIS 393 ? Ah oui... Tout à coup, il est pas mal, lui ! Il a une belle hauteur sous-barrot de plus de 2 mètres sur toute la partie arrière, et qui se réduit plus tu vas sur l'avant. Peut-être que c'est le bon choix ! On y réfléchit beaucoup avec le mousse ! Bon. En version 2 cabines, il nous plaît bien, mais bon... Faut en voir d'autres avec la version 3 cabines, l'objectif étant de pouvoir transformer une cabine en une grande soute. Et celui qu'on visite, ben il est cher, y'a pas de propulseur d'étrave, et on sent bien que le mec ne veut pas le vendre tellement il y tient et que c'est sa femme qui le pousse ! Nous ? On est pas des briseurs de couple...
Il s'appelle CHLOÉ. C'est un OCEANIS 393 en version 3 cabines. Il est de 2006. Il est équipé d'un propulseur d'étrave. Il est en excellent état. On le visite en octobre 2013.
Je décide d'une expertise. Elle a lieu à ANTIBES le 21 octobre. Dans 8 jours, c'est mon anniversaire... Est-ce un signe ? Le bateau est convoyé depuis GOLFE JUAN, ce qui me permet d'apprécier ses qualités nautiques. Son intérieur est spacieux. Il plaît bien à Minh. Et à moi aussi !
Ça y est ! Il s'appelle encore CHLOÉ, mais il deviendra sous peu ZÉPHYROS II ! Et c'est avec le pater, début décembre, qu'on commence le convoyage jusqu'à TOULON... On se fait, le 8 décembre 2013, et pour la modique somme de 18,60 €, une étape froide à SAINT TROPEZ. Froide parce qu'on a pas ou presque pas de chauffage. Il y a bien un chauffage diesel Webasto, mais faut trouver d'abord le mode d'emploi ! Ce soir là, dans une ville où y'a pas grand monde, plutôt que de s'essayer aux fourneaux, on préfère se faire un resto au coin du feu ! Ce sera un bœuf bourguignon ! Sympa comme tout avant de reprendre la mer, au matin, tôt le matin même, avec tout de suite du vent... Mais le bateau marche bien et file sur une eau noire de nuages ! Bon. Le vent tombera sitôt passé la cardinale Nord de la BASSE RABIOU. Comme la veille et ses 30 miles entre GOLFE JUAN et ST TROP, les 48 miles du jour vont se faire quasi exclusivement au moteur ! Tu parles d'un convoyage !
C'est avec Minh qu'on termine le convoyage jusqu'à PORT NAPOLÉON, non sans avoir dû patienter un peu, le temps que la météo calme ses ardeurs ! Avec un F7 sur SICIÉ, ben..., on préfère rester au port et attendre que ça passe ! Et c'est ainsi que SICIÉ nous voit randonner sur ces flancs avec des paysages dignes des KARPATHES ! Soleil et solitude.
Contrairement au premier tronçon fait au moteur avec le père, ce trajet-ci se fera tout à la voile, avec de bonnes vitesses dont un 9 nœuds devant SICIÉ par grand largue ! Wouaaaah ! Le pied ! On arrive à la nuit. A 18H30 donc !
Et voilà ! Maintenant, j'ai deux bateaux !