L’expression « Grande Grèce » désigne le Sud de la péninsule italienne, là où se sont implantées les colonies de migrants grecs dans l’Antiquité.
Après avoir quitté la Dame d’Ostie et son époux, nous sommes donc entrés en Grande Grèce.
La destination finale était toujours Brindisi, d’où un ferry nous amènerait jusqu’à Hγουμενίτσα (transcription : Igoumenitsa), sur la rive Est de l’Adriatique.
Il existait plusieurs routes pour rejoindre Brindisi depuis le Latium. Leur choix variait d’un jour à l’autre, en fonction de la vérification de l’attrait présumé.
Que fallait-il privilégier ? La ligne droite qui passait par l’intérieur des terres, ou la route du littoral pour une flânerie plus romantique, avec un climat plus clément ?
En définitive, la Bohème a opté pour la route de la mer.
La grande surprise de ce voyage ouvert à toutes les libertés était la précocité du printemps. À tel point que nous avions la sensation d’avoir un avant-goût de ce que nous découvririons en arrivant sur les îles proches du Bosphore.
La famille du prunier portait haut le flambeau de la précocité.
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Le contre-jour transformait en feux d’artifice ces apparitions resplendissantes.
Le ravissement était d’autant plus intense que rien n’avait annoncé la chose.
La magnificence jaillissait parmi des troncs desséchés et tristes.
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Le jardin qui s’est habillé avec les couleurs sombres de l’hiver se surprenait à désirer l’éclat de la joie.
La surprise rendait visite à tout le monde, y compris au fossé qui était caché par un rideau de plumeaux :
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L’ocre jaune, qui rappelait l’automne lointain, sursautait à cause de la soudaine proximité des pétales d’un blanc éclatant.
Plus pâle encore que les plumeaux, la pierre qui a servi à édifier le pont, retrouvait son enthousiasme grâce aux ondes positives que diffusait généreusement le prunier en fleurs :
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C’était très stimulant de voir que le renouveau répandait la joie de vivre partout, même dans les endroits qui semblaient défavorisés ou oubliés.
Cette absence de favoritisme mettait notre regard en alerte, pour ne pas passer à côté des surprises préparées par le renouveau.
L’attrait de la Bohème était dans le fait qu’à chaque tournant, quelque chose de non ordinaire pouvait nous attendre.
Admirez cette splendeur qui nous guettait juste après un virage :
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Ce prunier, éblouissant de bonheur, s’est avancé sur le bord de la route, comme s’il voulait nous serrer la main. D’ailleurs, le mousse n’a pas manqué de rendre la politesse à l’arbre si courtois.
La roulotte aussi était enchantée de découvrir une si belle floraison :
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Le renouveau en Grande Grèce a privilégié deux couleurs : le blanc et le jaune.
Nous vous contons à présent la merveilleuse rencontre avec la couleur qui rappelait celle du citron.
Le jaune apportait de la tendresse au vert.
Le mousse était charmé par le vert tendre de l’herbe qui s’étalait sous les oliviers. Il a donc demandé au Capitaine de faire une halte pour que le photographe se fasse plaisir.
Le Capitaine, toujours dévoué, a contenté le mousse.
Voici la roulotte au moment de la halte :
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Le cadre a tellement plu au Capitaine que nous en avons profité pour trinquer avec du vin blanc bien frais.
Voici l’autoportrait fait juste après la dégustation du vin blanc :
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Officiellement, la photo avait pour mission de mémoriser le vert tendre de l’herbe. Mais en réalité, avec le recul du temps, elle marquait plutôt le début d’une ivresse.
Rassurez-vous : ce n’était pas un verre de vin, rempli aux trois-quarts, qui pouvait nous rendre ivres.
Nous étions ivres par prémonition !
En effet, le mousse voulait prolonger la dégustation du vin blanc par un pique-nique sur le même site. Le Capitaine n’a pas donné son accord. À ce moment-là, le mousse n’a pas réalisé que les divinités avaient secrètement murmuré au Capitaine qu’il y aurait bien mieux ailleurs. Effectivement, une demi-heure plus tard, voici ce que nous avons trouvé :
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Cette fois-ci, il y avait, non seulement des oliviers avec le vert tendre de l’herbe, mais aussi une multitude de corolles d’un très beau jaune !
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Caressés par une brise légère, les pétales donnaient libre cours à leur lascivité.
Sous les oliviers, le jaune se déployait en plusieurs strates :
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Quelle magnificence !
Il va sans dire que l’appétit était excellent dans un tel cadre édénique.
Nous avons fait un autoportrait pour nous souvenir de ce bonheur inattendu :
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Le bonheur de l’Éden illuminait nos visages.
La roulotte voulait aussi ses souvenirs.
Voici le souvenir de l’Éden de la roulotte :
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La Bohème nous offrait la liberté et la félicité.
Spontanément, elle prévoyait la récolte du merveilleux.
La Bohème faisait confiance à l’inspiration, qui bénéficiait de la clémence des divinités.
Voici l’eau de la Bohème, qui enlevait les tracas de notre esprit :
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La pureté de la source nous donnait de nouvelles forces vives.
La joie du renouveau faisait émerger de nouvelles amitiés. C’est ainsi que le mousse a trouvé un compagnon très affectueux près de la fontaine providentielle :
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À droite de la photo, apparaissait le trépied. Le nouvel ami a accouru quand il a aperçu le mousse derrière le trépied. Le mousse a mis de côté son activité de photographe pour prendre dans ses bras le nouvel ami, qui était friand de câlins et qui nous émouvait grandement par sa gratitude très démonstrative.
La joie du renouveau stimulait la flore mais aussi la faune.
Nous sommes heureux que la Grèce soit venue à notre rencontre, dans l’une de ces plus belles tenues. C’est donc le cœur en fête que nous franchissons l’Adriatique.
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