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Il a ouvert les portes de son jardin pour que la roulotte y trouve plus de sécurité.

Il était marathonien. Son épouse aussi était fan de marathon.

La main qui servait le vin était celle du Capitaine du Zeph. Le vin servi était celui des marathoniens, que nous avons voulu remercier en les invitant chez Castor et Pollux.

Sans la gentillesse des marathoniens, nous n’aurions pas eu l’indispensable tranquillité d’esprit pour savourer l’hospitalité de Castor et Pollux.

En effet, voici la roulotte en arrivant chez Castor et Pollux :

Le stationnement sur un emplacement public non gardé ne rassurait pas trop le Capitaine, même si le lieu semblait très calme, et même inoffensif.

C’était donc Castor qui avait prospecté pour trouver un abri, plus sécurisant matériellement et plus rassurant psychologiquement.

Castor a trouvé l’abri idéal dans le jardin des marathoniens, qui possédaient, eux aussi, un habitat nomade sur roues.

Sur la photo précédente, le chemin pour aller chez les marathoniens était la voie qui traversait le plan intermédiaire, de gauche à droite.

Voici Castor qui s’apprêtait à nous guider vers la demeure des marathoniens :

Le chemin de la sécurité renforcée se trouvait dans le dos du Capitaine, en rejoignant l’arrière-plan.

Voici la roulotte installée avec aisance dans le jardin des marathoniens :

À l’arrière de la roulotte, les deux esprits nomades échangeait au sujet des précautions techniques et des itinéraires de visite.

Castor, très diplomate et poli, s’est éclipsé dès que la roulotte est entrée dans le jardin. Car la bienveillance du marathonien parachevait l’accueil très chaleureux réservé à la roulotte.

Du marathonien, nous avons reçu d’innombrables conseils sur la mobilité, tant sur l’aspect organisationnel que sur le plan culturel. Nous lui sommes très reconnaissants pour son vaste savoir, qui était au service de l’altruisme.

L’hospitalité dont bénéficiait la roulotte était émouvante par son caractère généreux. Et la bonté des marathoniens avait, en plus, une très grande élégance, parce qu’elle tenait absolument à honorer notre penchant pour l’indépendance. En effet, nous disposions d’un libre accès à la roulotte sans avoir à sonner au grand portail. Sur la photo suivante, ce chemin de la liberté et de la tranquillité se profilait entre le museau de la roulotte et le numéro de la demeure des marathoniens :

Le muret, dont on voyait le coude dans la partie supérieure, conduisait vers le portillon de l’hospitalité sans contrainte.

Il convenait que nous remercions les marathoniens pour leur très beau geste. La formulation du désir de concrétiser notre gratitude a eu lieu le surlendemain. En effet, ce jour-là, nous sommes revenus à la roulotte, en empruntant le portillon de la discrétion. Car nous avions besoin d’oignons et de pommes de terre supplémentaires. C’était à ce moment-là que nous avons rencontré la marathonienne. Et ce, pour la première fois.

Aucune expression de surprise n’effleurait son visage. Souriante et aimable, elle nous a encouragés à prendre notre temps pour trier ce que nous avions à trier. Nous avons saisi l’occasion pour lui proposer un apéro de gratitude, autour de quelques frugalités. Suite à nos propos, nous avons vu la joie éclore sur le visage de la marathonienne. Nous lui avons demandé de transmette notre invitation à son époux, qui était parti à Carcassonne pour s’acquitter de ses obligations de piété filiale. Avec enthousiasme, la marathonienne a accepté sa mission d’ambassadrice. Le terme « ambassadrice » a été employé à bon escient par le mousse du Zeph pour signifier la solennité des circonstances. Le rendez-vous était fixé au surlendemain du jour de cet échange inattendu avec la marathonienne, c’est-à-dire quatre jours après notre arrivée chez Castor et Pollux. Le lieu de la convivialité serait chez Castor et Pollux, pour disposer de l’eau de rinçage et de l’espace pour la cuisson.

Au sujet de la convivialité, Victor Hugo a déclaré : « Cette cuisine est un monde dont la cheminée est le soleil. »

La parole du poète s’appliquait à l’espace consacré par Castor et Pollux à la cuisine.

Chez Castor et Pollux, le spectacle des braises ardentes et des flammes lascives souhaitait la bienvenue au visiteur dès que le seuil était franchi :

Les marathoniens étaient aussi venus avec la chaleur de leur foyer, qui s’était matérialisée en délicieux beignets :

La chaleur au sens de la thermodynamique a choisi d’apparaître sous une forme comestible et appétissante. Et au sens figuré, il y avait la douce chaleur d’une amitié naissante. Pour fêter cette merveilleuse éclosion du lien amical, les marathoniens ont apporté le nectar que voici :

C’était ce nectar que l’on voyait le Capitaine servir aux marathoniens dans les deux photos qui ont introduit cet article.

Mais de quel nectar s’agissait-il ?

La littérature vantait les effluves capiteux, qui étaient réels.

Mais intéressons-nous davantage à la portée symbolique du cadeau des marathoniens. Cette portée symbolique était triple.

Premièrement, l’étiquette de la bouteille montrait une constellation. Le déploiement des astres évoquait les nuits à la belle étoile. Et plus généralement, l’osmose avec l’univers. Ainsi les marathoniens, qui eux-mêmes chérissaient la vie au grand air, nous souhaitaient de nombreuses joies sous la voûte céleste, grâce à la nouvelle liberté apportée par la roulotte.

Deuxièmement, la constellation contenait l’effigie d’un cheval. Comme celui-ci n’apparaissait pas avec des ailes, il ne s’agissait pas de Pégase, mais de son jeune frère Céléris, que Hermès a donné à Castor. Or c’était le Castor de l’Ariège qui avait fait le médiateur entre les marathoniens et nous, au sujet de la roulotte. Et c’était encore le Castor de l’Ariège qui a ouvert sa demeure pour que les agapes de la gratitude puissent avoir lieu. Avec la constellation de la bouteille offerte par les marathoniens, un Castor venait à la rencontre de l’autre. Cette rencontre, qui était une très belle surprise, témoignait que les marathoniens étaient guidés par les Olympiens.

Troisièmement, les marathoniens, qui étaient au courant que nous étions sur le chemin de la Grèce, ont fait venir celle-ci à notre rencontre, à travers Céléris, le cheval offert par Hermès à Castor. Nous voyions dans ce geste inspiré par l’Olympe un présage très favorable concernant le voyage terrestre jusqu’aux îles proches du Bosphore.

Les marathoniens étaient vraiment insurpassables : nous voulions leur dire merci, et c’était eux qui apportaient à manger et à boire pour tout le monde.

Une telle bonté était inévitablement à l’origine du privilège d’être les instruments des divinités.

Malgré l’éblouissement provoqué par les marathoniens, nous n’avons pas manqué à notre devoir.

Le prélude des agapes pétillait d’allégresse grâce à l’effervescence champenoise.

C’était Pollux qui remplissait les verres avec des bulles de bonheur.

Le menu s’inspirait du protocole à bord du Zeph.

Les incontournables crudités ouvraient l’appétit.

Le chou, servi à la grecque, y trouvait une place d’honneur.

Le temps fort du menu était la dégustation des raviolis chinois.

Dans son souci d’équité, Castor veillait à ce que le préposé au croustillant de la pâte prenne aussi le temps de manger.

Pour finir, il y a eu des pommes et des poires qui avaient mariné dans du rhum.

La chantilly flattait la gourmandise de toute la tablée.

En dépit des plaisirs successifs qui semblaient combler tout le monde, le meilleur était à venir. En effet, contemplez ce bonheur éblouissant qui métamorphosait notre être au moment de la tisane.

Ce n’était pas l’effet de de l’infusion. C’était la récompense de notre désir de partage et de notre pureté de cœur.

Par ses nombreuses facettes et par sa générosité fabuleuse, l’hospitalité de Castor et Pollux nous a procuré un immense bonheur.

La formule de la Bohème a même introduit une modalité inédite : l’hospitalité à distance.

L’hospitalité à distance s’accomplissait à travers la disponibilité des marathoniens. En accueillant la roulotte dans leur espace privé, ils ont agi comme s’ils nous avaient hébergés en personne, bien que nous ne soyons pas présents sur place en chair et en os.

En amont de l’hospitalité des marathoniens, il y avait celle de Castor et Pollux, qui avaient tellement envie de nous avoir chez eux qu’ils avaient remué ciel et terre pour que la roulotte ait un abri qui nous satisfasse. En sollicitant l’aide des marathoniens, Castor et Pollux pratiquaient l’hospitalité par médiation.

Il existait un autre exemple où Castor et Pollux excellaient dans la pratique de l’hospitalité par médiation. Voici la créature qui nous a si gentiment accueillis dans son univers, au nom de Castor et Pollux :

Il s’agissait d’une amie de longue date, à qui ils avaient donné le nom de « Gazette ». Gazette aimait le toucher du Capitaine :

Le consentement du corps qui épousait le sens de la caresse équivalait à une invitation à ne pas rester sur le seuil de la demeure.

Après le sommet de la tête, le plaisir gagnait l’encolure.

Consciente de son pouvoir de séduction, Gazette se roulait sur le dos.

Il y avait là l’expression d’un bien-être énorme, l’envie irrésistible de jouer et l’intention flagrante de séduire. Somme toute, l’hospitalité est un art de séduire.

C’était d’abord le Capitaine qui était l’invité de la perception féline :

Cette admission se déroulait dans un décor avec des étoffes rouges.

À son tour, le mousse a bénéficié de la même invitation. L’admission du mousse a eu lieu dans un décor dominé par le bleu gris :

L’invité très attachant qu’était le Capitaine était autorisé à prendre ses aises en transformant les caresses en massages :

Le plaisir procuré à Gazette n’en devenait que plus grand. L’équipage du Zeph a toujours su donner du plaisir aux âmes généreuses qui lui offraient l’hospitalité. Car l’hospitalité n’est belle à évoquer que si elle honore la réciprocité.

L’hospitalité authentique favorise la communion des êtres. Chronologiquement, la première phase de la communion était d’ordre visuel.

Invité à franchir le seuil, le Capitaine a répondu à l’accueil bienveillant par des caresses affectueuses. Le toucher était l’instrument de la gratitude.

Séduite par la politesse du Capitaine, l’amie de Castor et Pollux a exploré avec l’odorat le nouveau lien d’amitié :

La proximité d’un épiderme avec l’autre ne provenait plus d’une initiative du Capitaine, mais d’un élan de hardiesse de la part de l’amie de Castor et Pollux.

Puis, quand le désir de communion devenait trop fort, c’était par la voie gustative qu’il s’accomplissait.

Grâce à l’odorat puis au goût, le Capitaine avait désormais accès à toute la demeure symbolique de Castor et Pollux.

La Bohème en Ariège nous a révélé une multitude d’éclairages sur l’hospitalité. Ces éclairages étaient des nouveautés qui rendaient l’aventure captivante.

Tags : Aventure, Bohème, Ariège, Castor et Pollux, hospitalité, Victor Hugo, cheminée

Tag(s) : #2025 LA ROULOTTE
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