Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Au pays de la langue d’oc, nous étions reçus avec faste.

Comme quoi la Bohème ne contraignait nullement à l’indigence. Au contraire, l’aventure de la Bohème inspirait davantage de sympathie et stimulait bigrement la créativité, qui s’ingéniait à magnifier l’effervescence des retrouvailles. Voici la coupe qui a célébré dans un premier temps les embrassades attendues depuis si longtemps :

Nos lecteurs devinent sans peine le joyeux breuvage qui rendait la coupe tellement désirable. Pour les rassurer, voici la bouteille qui en était le réservoir initial :

Le nectar de la coupe provenait des fûts de la maison Delagne, réputés pour leur statut de « haute-couture » dans le monde viticole.

Cette préfiguration de l’abondance des ressources était une conséquence du dévouement au lien fraternel.

Chronologiquement, voici la première manifestation du dévouement :

Il s’agissait d’une soupe de légumes, entièrement faite maison et tenue bien au chaud, superbement prête pour que nous puissions la déguster dès notre premier jour d’arrivée.

Il avait fallu prévoir l’achat des légumes en conséquence, ne pas craindre le temps passé à les éplucher, et attendre que la cuisson, lente parce que minutieuse, fasse son œuvre.

Le dévouement utilisait nécessairement la patience, ne s’exprimait jamais par des sautes d’humeur, et filait tout droit vers une joie fière de sa certitude.

Bien entendu, la soupe de l’affection sans bornes a ravi nos papilles.

Le dévouement, qui n’obéissait qu’à une seule loi, celle de l’autodétermination, n’aimait pas se freiner.

C’est pourquoi, un autre nectar a pris la relève du premier, pour que la joie continue de pétiller au fond des coupes, au fond des yeux et au fond des âmes.

Voici la coupe de l’effervescence intarissable :

Comme chacun peut s’en rendre compte d’après l’étiquette de la bouteille, un autre Champagne a remplacé le premier. Et les bulles exhibaient ostensiblement leurs sublimes trajets verticaux.

L’apéro de bienvenue a donc nécessité deux bouteilles de champagne.

Le dévouement ne calculait pas le coût de la consommation : il offrait et continuait d’offrir, non pas parce que ce n’était pas cher, mais parce que cela avait de la valeur, beaucoup de valeur, justement !

L’âme généreuse qui tenait absolument à convoquer l’effervescence champenoise pour célébrer la joie des retrouvailles voulait aussi que la saveur de la soupe soit exaltée par un vin local à la fois gourmand et souple. C’était le Cazot, produit par le Domaine Cazes, qui s’est vu confier le privilège de réussir l’accord mets/vin :

L’âme généreuse qui avait mis sur la table de la fraternité les deux Champagne et le Cazot était la fée du logis. Sur la photo suivante, elle appuyait sa tête sur l’épaule gauche du mousse :

Comme la fée du logis avait d’autres obligations au moment où la roulotte arrivait, l’accueil a été confié à une personne de confiance, qui apparaissait à droite de la photo. C’était cette personne extrêmement dévouée qui s’était chargée de la minutieuse préparation de la soupe.

Le dévouement a pour principe de fonctionnement l’autarcie et pour modalité l’ivresse.

Autrement dit, le dévouement n’obéit qu’à lui-même et ne s’arrête que lorsqu’il est pleinement satisfait de lui-même.

En conséquence de cela, l’effervescence champenoise a continué de battre son plein le lendemain de notre arrivée :

Sur la photo, nos lecteurs reconnaissent, à l’étiquette, la bouteille qui produisait pour les bulles des remontées d’une élégance spectaculaire.

Pour ses ex-votos, le potager a substitué des formes fermées aux formes ouvertes tandis que le vert tendre des endives remplaçait la couleur rose des radis.

L’effervescence champenoise stimulait l’échange.

Celui du premier soir concernait la transmission du savoir à l’école.

Celui du second soir faisait converger les projets vers Gibraltar.

La table continuait d’être celle de l’ardeur fraternelle, qui ne s’affadissait pas :

La Bohème n’excluait pas les belles manières, loin de là.

Le surlendemain de notre arrivée, la clémence de la météo a inondé de lumière le jardin aromatique :

Au premier plan, le romarin évoquait déjà le printemps.

À l’arrière-plan, la roulotte profitait, en toute quiétude, de l’ombre bienfaisante de l’olivier.

Le dernier après-midi au pays de la langue d'oc était très ensoleillé.

Les volutes ciselées nous annonçaient un avenir dansant.

L’heure de l’au revoir approchait donc.

Celui-ci a eu lieu à la gare :

À l’arrière-plan, l’expression catalane « el centre del món » (en français : le centre du monde) se référait aux paroles de Salvador Dalí.

Et voici l’ultime portrait avant le coup de sifflet du chef de gare, qui servait de clap de fin :

L'aventure de la Bohème au pays de la langue d'oc nous a grandement émus à cause du dévouement des deux anges qui nous ont accueillis et choyés.

Si l’on ne tient pas compte du titre, c’est la première fois que le mot « ange » apparaît dans le texte.

Le terme « ange » vient du grec άγγελος, qui signifie « messager ».

De qui les deux âmes généreuses qui ont pris soin de nous étaient-elles les messagères ?

Par qui étaient-elles missionnées ?

La photo suivante montre dans quel domaine était intervenue l’une des deux messagères :

Il s’agissait donc d’un travail de couture. Le Capitaine avait besoin de conseils pour la découpe des étoffes. La messagère lui apportait l’œil de la précision et de l’élégance. Par conséquent, elle intervenait au nom d’Athéna, qui présidait aux travaux manuels.

Les étoffes choisies par le Capitaine serviraient à orner les hublots de la roulotte. Le Capitaine voulait coudre les ourlets avec soin. La messagère d’Athéna lui a donc fourni l’outil de la dextérité :

L’aide reçue par le Capitaine était d’ordre technique, intellectuel et psychologique.

En la circonstance, la messagère d’Athéna était une excellente pédagogue. Et le Capitaine, un élève doué. Aussi a-t-il achevé, seul et fier, son ouvrage :

L’autonomie finale rappelait l’un des principes fondateurs du Zeph.

Nous avons encore sollicité le concours de la messagère d’Athéna pour le baptême de la roulotte.

Voici, dans l’espace convivial de celle-ci, la table des offrandes, dressée à cette occasion :

Les esprits observateurs ne manqueraient de remarquer que le dressage s’organisait autour de la bouteille qui contenait le nectar champenois.

La bouteille adulée projetait sur la table festive un croissant de lumière dont la couleur verte rappelait que la roulotte était sous la protection de l’olivier, qui était l’arbre d’Athéna.

Voici les flûtes prêtes pour les libations en faveur d’Athéna :

Derrière la flûte à droite, se profilait l’olivier de la bénédiction. Et sur la gauche, apparaissait fièrement le nouveau rideau cousu grâce à l’aide de la messagère d’Athéna et suspendu grâce au seul talent d’un Capitaine heureux que le Zeph ait désormais un petit frère très motivé pour la nouvelle vie de Bohème.

Pour tenir compagnie à l’effervescence champenoise, nous avons dégusté des raviolis chinois, entièrement faits maison, sans conservateur, sans additif, sans glutamate :

L’explosion euphorique des bulles de champagne s’alliait au joyeux craquement du croustillant de la pâte pour nous offrir de magnifiques agapes en l’honneur d’Athéna.

Voyez par vous-mêmes à quel point nous étions métamorphosés par cette sublime fête :

La photo a été faite avec le dos tourné vers le pare-brise. Autrement dit, nous étions tous dans la position du rétroviseur, dont la mission était de donner à voir le sillage.

Quel sillage a laissé cette fête en l’honneur d’Athéna ? Un sillage de bonheur, irremplaçable et impérissable !

Les quatre visages, qui fonctionnaient comme des rétroviseurs, exhibaient tous une immense satisfaction.

Arrivé à ce point de la discussion, il est légitime de s’interroger sur la contribution de l’autre messagère.

C’était la messagère qui a œuvré de tout son cœur et de toutes ses forces pour que notre séjour bénéficie d’un accueil qui soit le plus chaleureux possible.

Nous l’avons vu au sujet de la délicieuse soupe de bienvenue.

Mais avant de soulever le couvercle de la soupière, la messagère a ouvert le portail pour que la roulotte s’installe sous l’olivier de la paix.

Puis la messagère nous a conduits avec beaucoup d’affection vers le lieu de convergence des effluves qui aiguisaient l’appétit :

C’était de ce sanctuaire de la gastronomie qu’était sortie la belle soupe de légumes du jour d’arrivée.

Enfin, nos pas ont été dirigés vers la table de libations, où le nectar champenois, dans ses multiples versions, nous rejoindrait :

Comme disait le coussin visible au-dessus du canapé, l’objectif de l’effervescence n’était pas d’encourager l’agitation, vaine et prétentieuse, mais le loisir, au sens où l’entendaient les Anciens, c’est-à-dire une jouissance du temps libre, qui rende celui-ci fécond.

Nous venons de décrire une contribution essentielle et grandiose. La messagère qui nous en a fait profiter représentait donc Ἑστία (en français : Hestia), qui était la déesse du feu sacré et du foyer.

L’aventure de la Bohème en Languedoc nous a fait rencontrer deux êtres exceptionnels qui étaient une messagère d’Athéna et une messagère de Hestia. Ces êtres étaient exceptionnels parce que la qualité de leur contribution était exceptionnelle.

 

Tags : Aventure, Bohème, Languedoc, dévouement, ange, messager, Athéna, Hestia, exceptionnel

Tag(s) : #2025 LA ROULOTTE
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :