Hier, lundi 09 novembre, j'ai préféré rester à Marseille plutôt que de risquer d'affronter du F6. Bon, on a déjà navigué dans ce vent avec Minh. Voir plus fort encore sans que cela ne nous perturbe plus que ça !...Mais il y avait Minh... Et là, ya pas Minh.

Bon. Donc ce fût une journée course, bricolage (le meuble 3 bois avance doucement...) et rando à vélo jusqu'aux Goudes.

Il y a quelque chose d'angoissant que cette solitude marine... D'habitude, ici, ça grouille de bateau. C'est encore angoissant parce que je ne me sens pas encore complètement autonome... Quand j'aurais dompté mes angoisses, ce genre de paysage deviendra fascinant.

Hier soir la mer était noire dans le soleil couchant :

Donc ce matin, après avoir chargé la cambuse en légumes et pain aux noix, je quitte Marseille en direction de l'est. Toujours plus à l'est. A l'approche puis au passage de l'île Maire, sans vent forcément puisque hier il s'est essoufflé dans un F6, la mer est encore déserte. Seuls les marins pêcheurs sont de sortis.

Je me sens bien. Alors je lézarde au soleil. Le moteur est coupé et durant près de 3 heures, je vais parcourir à peine 6 miles, avec une pointe de vitesse jusqu'à 2,2 nœuds !... Bon. J'ai remis le moteur une fois que la vitesse s'est stabilisée à 0,5 nœuds. J'ai hésité entre arriver tôt à La Ciotat ou tard à Saint-Mandrier, entre un mouillage à l'île Verte, juste devant La Ciotat ou au confort du port. Bref, j'ai opté pour le port à 15,64 € la nuit...

J'ai bien essayé le mouillage de l'île Verte, mais j'en suis reparti : il faut mouiller dans 25 mètres d'eau et trop près des cailloux à mon gout !

La vue que j'ai depuis le bateau. Et en dessous, un joli porche d'église.

Je profite ici pour remercier mes contributeurs réguliers aux commentaires justes (et drôle parfois) : RP et FIFI.

A bientôt.

 

1

fifi

Mercredi 11 Novembre 2015 à 09:27   

 

la Ciotat doit etre un port comme on les aime ,à taille humaine,des pêcheurs et des vieux monuments historiques où on aime bien flâner...

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2

RP

Jeudi 12 Novembre 2015 à 11:31   

 

On ne peut que '' subir '' la turbulence de Ζέφυρος, le génie tutélaire de ton voilier, tout comme l'on ne peut que '' subir '' sa somnolence. Depuis presque une semaine, c'est la somnolence qui l'emporte. '' Subir '' au sens où, Ζέφυρος tumultueux et agité, on ne peut ni l'amadouer, ni le calmer. Tout comme l'on n'a aucun moyen pour le sortir de sa torpeur ou le réveiller quand il se délecte dans sa somnolence. '' Subir '' ne signifie pas pour autant être inactif, dépourvu de riposte. On peut contourner la difficulté, l'éviter : c'est l'art d'Ulysse, qui triomphe de l'épreuve, sans s'attaquer à l'obstacle de façon frontale. Aux dires de M6, Ζέφυρος restera assoupi pendant encore une douzaine de jours !

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3

RP

Jeudi 12 Novembre 2015 à 13:39   

 

 

Bravo pour l'enchaînement des illustrations ! Certes, il suit la chronologie, ce qui est naturel. Mais il n'est pas innocent : en effet, s'il traduit à première vue la simple course diurne du soleil, il livre à notre contemplation et à notre réflexion une esthétique fort instructive. D'abord, la danse des oiseaux bleu sombre, puis celle de la ouate écarlate, et enfin celle des scintillements d'argent dans l'eau. Ballet cosmique, perceptible et magnifié grâce à la solitude. Le cosmos danse-t-il ? À vrai dire, il n'est que spectateur, car le véritable spectacle est celui de la solitude dansante du navigateur.

 

Marin, c'est gentil de ta part de remercier les contributeurs, qui suivent ton sillage. Ils s'y intéressent parce qu'il leur sert de miroir. Malgré le remous des flots et l'absence de surface lisse, ils y voient une signification, une construction.

 

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4

virg

Jeudi 12 Novembre 2015 à 15:08   

 

Profite bien du silence, de la beauté de la nature ; parfait pour méditer, contempler et se laisser bercer ...

Tente de découvrir quelque chose de nouveau à chaque port, une belle bâtisse, un brin de causerie avec un inconnu ...

On pense bien à toi. Bises,

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5

RP

Vendredi 13 Novembre 2015 à 08:34   

 

 

Mystérieuse profondeur, amplifiée par la nuit tombante. Voir danser au-dessus de l'abîme.

 

Angoisse existentielle, exacerbée par les teintes crépusculaires. Danser soi-même malgré l'appréhension.

 

Sur son fronton, l'Opéra massaliote rend hommage à Διώνυσος, maître de la danse. Le récit de ton vécu à l'île Maire rejoint cet hommage.

 

Le ballet cosmique est un flirt avec l'insondable, un triomphe de la vie malgré l'incertitude, une manifestation de joie malgré la détresse.

 

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