• Le goût de la fraîcheur

    Le goût de la fraîcheur est naturel, impérieux et irrésistible en période de canicule, comme cela a été le cas au cours de cet été.

    Pour satisfaire le goût de la fraîcheur, il y a les ressources offertes par la nature et les moyens trouvés grâce à l’ingéniosité des humains.

    L’une des façons les plus naturelles pour avoir de la fraîcheur est de se mettre à l’ombre.

    L’ombre du crépuscule a beaucoup de succès. Elle n’est pas étrangère au déroulement de la passeggiata.

    C’était le cas à Santa Margherita Ligure. Le Zeph venait d’immobiliser son ancre dans la baie. Quand le capitaine et l’équipage ont pu aller à terre, tout le bord de mer, à l’exception des bâtiments de la capitainerie, se trouvait déjà dans l’ombre.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    La fraîcheur du crépuscule faisait que le corps et l’esprit étaient beaucoup plus détendus. Elle déliait les jambes et la langue, favorisait le contact et stimulait l’humour.

    Le capitaine et l’équipage avaient la mine épanouie parce qu’ils venaient de faire l’objet d’une plaisanterie de la part de deux esprits qui promenaient d’un pas leste leur féminité hilarante.

    Il y a aussi la fraîcheur de l’ombre du matin, qui est vivifiante et tonique.

    C’était le cas du Molo Vecchio di Genova, où l’architecture des anciens docks servait de parasol.

    La fraîcheur du teint du capitaine et de l’équipage disait l’excellente nuit de repos, passée en tournant le dos à la Marina Porto Antico, qui s’était montrée si cupide et si intraitable.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Pas encore d’agression par un soleil implacable. Pas encore non plus de contrariété engendrée par la rudesse ou la vilenie des humains.

    En revanche, une douce satisfaction s’installait, car la Marina Molo Vecchio venait d’accorder, sans sourciller, la gratuité pour la quatrième nuit.

    Il y avait la fraîcheur de l’ombre physique générée par le bâtiment qui jadis avait servi au transit du coton. L’inscription « Magazzini del cotone », qui figurait en haut de la façade rappelait la fonction initiale des lieux.

    Il y avait aussi l’ombre du drapeau, qui disait la bienveillance de l’autorité portuaire, laquelle bienveillance offrait la possibilité de stocker dans les entrailles du Zeph deux fois deux cent cinquante litres de fraîcheur avant d’aller affronter l’épreuve des mouillages.

    Il y avait encore l’ombre du jeune olivier. Ombre ténue, peut-être. Mais la fraîcheur de l’ombre sous son feuillage argenté était la fraîcheur d’une promesse de paix. Paix avec soi et avec autrui. Même avec ceux qui étaient « senza vergogna » ?

    C’est époustouflant de constater que sur le Molo Vecchio di Genova, dans la fraîcheur de l’ombre, se sont dévoilés et le scénario et le remède pour les semaines haletantes à venir.

    Mais, pour l’heure, c’était la découverte et la jouissance d’un cadre nouveau, animé et pittoresque, qui n’était pas sans évoquer le Bosphore !

    La fraîcheur n’habitait pas que les espaces réservés à la circulation, mais aussi ceux qui étaient dédiés à la convivialité.

    La table du Zeph, celle qui ravit les convives, se pare toujours de produits frais.

    À ce sujet, le capitaine créait souvent la surprise en affichant son goût de la fraîcheur.

    Avec pragmatisme et poésie, il aimait associer fraîcheur avec couleur et saveur, surtout pour les tomates.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    La fraîcheur était exaltée par une chair avec différentes textures, une multitude d’équilibres entre douceur et acidité, et un parfum qui disait avec une profusion de notes suaves la délicatesse et le raffinement du produit.

    Par bonheur, la beauté de la nature était là pour compenser les cas où la compagnie des humains se révélait de piètre qualité. À Porto Azzurro, presque toutes les personnes que le Zeph croisait étaient rustres, dédaigneuses et antipathiques. Quel contraste avec le terroir qui se montrait si généreux et si magnifique par sa fécondité !

    Qu’à cela ne tienne, le Zeph s’est empressé d’oublier les humains et n’a chéri que le souvenir éblouissant des productions des vergers et des potagers de l’arrière-pays.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    L’extraordinaire fraîcheur des denrées mises sur le marché encourageait l’inventivité et la fantaisie. Mais en toutes circonstances, le respect du produit devrait dicter la préservation maximale de l’apport vitaminé. C’est pourquoi le Zeph a refusé de saccager la belle fraîcheur des fleurs de courgette dans une huile bouillante. Farcies avec un fromage de brebis et consommées crues, ces sublimes fleurs de courgette étaient un régal absolument divin !

    Comme l’aridité et la dureté des personnes rencontrées à Porto Azzurro contrastaient avec la fraîcheur délicieuse des produits de la terre nourricière !

    La fraîcheur n’est pas un hasard. Le goût de la fraîcheur est le goût de la prévoyance.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Le Zeph s’applique avec zèle à servir la bière et le vin blanc toujours avec la fraîcheur qui convient. C’est ainsi qu’il témoigne son respect pour le produit et pour les convives.

    Fraîcheur à table, pour le plaisir du palais et de l’estomac.

    Mais il y a aussi la fraîcheur qui sait ravir l’épiderme et provoquer l’extase de tout le corps. Il n’est pas rare que la fraîcheur s’associe à la coquetterie et à l’élégance pour créer l’envoûtement.

    Au début de la décennie, la naissance d’un parfum pour hommes a été saluée à grand renfort d’éloges sur sa fraîcheur stupéfiante. Le parfumeur, qui est parisien et qui signe avec la troisième lettre de l’alphabet, a sollicité trois réalisateurs hollywoodiens afin qu’ils usent de leur talent de metteur en scène pour augmenter la force de persuasion et le pouvoir de séduction du message de fraîcheur.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Le visuel était l’appât tendu par l’olfactif.

    Les trois metteurs en scène, Martin Scorsese en 2010, puis James Gray en 2015 et finalement Steve McQueen en 2018, ont puisé dans la densité du bleu pour vanter le pouvoir rafraîchissant du parfum dont le nom évoquait l’azur des profondeurs.

    Mais le capitaine préférait la fraîcheur des effluves romains à celle des senteurs parisiennes. Non sans malice, il s’en délectait avant de commencer la passeggiata !

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Ravissement immédiat de l’épiderme.

    Puis l’agréable flux de fraîcheur se répandait triomphalement dans tout l’organisme, en persuadant le mental que l’élégance absolue était là.

    Sublime évasion conjointement par l’olfactif et le tactile.

    Le parfumeur romain commence sa signature avec la deuxième lettre de l’alphabet.

    Fraîcheur du parfum pour offrir l’envol à l’échappée belle du crépuscule, mais aussi parfum de fraîcheur pour donner de la légèreté et de la beauté à une route sans escale pendant deux jours au milieu de l’immensité salée.

    Pour la traversée entre Corse et continent, le Zeph avait à bord un invité, qui venait de réussir brillamment l’épreuve du GR20. À Saint-Florent, l’invité s’est associé au Zeph pour les derniers préparatifs de la traversée et a découvert que la question centrale était celle de la fraîcheur, avec le ravitaillement en eau, celle qui apaisait le gosier et l’épiderme irrités.

    Bien sûr, l’eau de la mer rafraîchit. Mais c’est l’eau douce qui procure véritablement l’exquise sensation de fraîcheur à la peau et à tout l’organisme en chassant le sel de la sueur ou de la mer.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    L’eau douce était devant le capitaine-rameur, dans le jerrican blanc dont la contenance était vingt litres. C’était le ravitaillement en nourriture liquide, effectué à proximité du phare rouge de Saint-Florent.

    Le Zeph a aussi pensé au pain frais, celui qui venait d’être cuit peu de temps avant. Pour le ravitaillement en nourriture solide, c’était l’invité qui s’est dévoué pour apporter deux baguettes récemment sorties du four. Dans le transport à la rame, elles montraient leurs museaux entre le capitaine et l’invité.

    Dans ses toutes premières confidences, l’invité s’épanchait volontiers sur le désir de fraîcheur qui ne cessait de le harceler sur le GR20. À partir de là, le Zeph a compris que le goût de la fraîcheur serait un sujet d’entente entre lui et l’invité. Entente non seulement en pensée et en parole, mais aussi dans le geste, au moment du partage convivial. Le Zeph s’est alors employé à faire plaisir à l’invité en incluant dans chaque service à table l’indispensable note de fraîcheur, qui délassait et charmait indubitablement.

    Il appartenait donc au premier plat du repas d’inaugurer l’agréable sensation de fraîcheur. À chaque fois, il s’agissait d’une salade, qui amenait sur la table l’exquise fraîcheur du frigo. Le rôle prépondérant était confié à des pêches dénichées à Porto Azzurro, cette escale si sinistre à cause du manque de savoir-vivre de la faune bipède, mais si ravissante par la beauté des fruits de la terre nourricière.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Fines tranches de pêche et fines lamelles d’oignon rouge, un merveilleux duo de fraîcheur. Fraîcheur avec l’agrément de la douceur pour le fruit, et avec la surprise du tonique pour le légume.

    Dès que l’assiette de salade a été posée devant lui, l’invité a tressailli. Qu’est-ce qui a fait sursauter l’invité ? La fraîcheur exhibée, son apparition soudaine et presque miraculeuse.

    Quant au plat suivant, qui était une sorte de plat unique, c’était des pâtes, copieusement saupoudrées de fromage italien. Et là encore, la note de fraîcheur était fièrement présente, par l’intermédiaire des carottes craquantes et des poivrons al dente qui composaient la garniture. La fraîcheur des aliments était telle que l’invité a fini son assiette avant que tout le monde soit servi ! Le cuisinier en était tout ému !

    Est-il concevable que les agapes du Zeph se terminent sans un dessert qui fasse l’éloge de la fraîcheur ? Prévoyant, le Zeph a su répondre aux besoins de l’invité.

    Le Zeph a entendu l’invité raconter l’irrésistible envie de fruits frais, qui avait été déclenchée par la vue d’une pomme dans la bouche d’un autre randonneur. Puis dès que le ravitaillement sur le GR20 l’a permis, le désir de fraîcheur a été assouvi sans tarder, avec une pastèque et un autre fruit. Prenant très au sérieux cette émouvante confidence, le Zeph s’est fait un plaisir d’offrir en guise de dessert la belle fraîcheur en provenance de l’illustre vignoble toscan.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    La réaction de l’invité était immédiate et instructive. D’abord il y a eu un joyeux sursaut. Puis l’invité a sorti sa lampe frontale pour scruter les grains de raisin, qui étaient encore tout luisants, parce qu’ils venaient d’être lavés. Point de comique dans cette réaction qui n’en demeurait pas moins fort surprenante. Mais théâtralité chargée de significations. Littéralement, l’invité n’en croyait pas ses yeux.

    Réflexe de randonneur, qui avait besoin d’un supplément de lumière pour acquérir une certitude. Certitude d’une fraîcheur présente d’un bout à l’autre du repas. Vision de l’inattendu générateur de plaisir. Vision qui n’était ni un rêve, ni un mirage.

    La disponibilité à bord, surtout en ce qui concerne des produits gorgés de vitamines, est une signature du Zeph.

    L’arrivée sur le rivage cannois a donné lieu à un festin à bord pour conclure en beauté la traversée et se réjouir de l’abondance en eau douce.

    En prélude, l’invité disait tout haut son rêve de mojito. La fraîcheur en fantasme, sans doute suggéré par la proximité des restaurants, dont certains ont déjà allumé des torches pour attirer les promeneurs du samedi soir.

    Le Zeph a substitué au fantasme cubain une réalité vénitienne.

    On dressait donc la table pour une ambiance digne du Grand Canal.

    Et pour ouvrir l’appétit, l’incontournable spritz de la Sérénissime !

    Mais cette fois-ci, l’agrume de la fraîcheur était le citron et non plus l’orange.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Fraîcheur de la chlorophylle. Splendeur du zeste vert, presque arrogant.

    La surprise a beaucoup plu au capitaine. Avec le citron, c’était plus frais, plus tonique et plus revigorant.

    À table, l’invité a choisi la tonalité du bleu. Mais pas n’importe quel bleu. Le bleu dont la densité et la profondeur inspireraient le mieux la sensation de fraîcheur, d’après l’illustre parfumeur parisien qui signe avec la troisième lettre de l’alphabet.

    Fierté du Zeph. Fraîcheur à bord, disponible à tout moment, sans avoir à écumer à la dernière minute les étals d’alimentation générale, surtout à la tombée de la nuit et avec l’épuisement provoqué par la trentaine d’heures de traversée !

    Permanence de la sollicitude envers soi et autrui.

    Nouveau jour, nouvelle fraîcheur d’esprit.

    Le capitaine voulait que l’ambiance de fête de la veille continue, mais avec un autre décor. Il s’est donc chargé de l’approvisionnement et a demandé au mousse de dresser la table en conséquence.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Fraîcheur du décor végétal qui se répandait sur les faces des flûtes normalement destinées aux bulles champenoises.

    Boit-on du champagne le matin ? Il n’y avait aucune contre-indication à cela, d’autant plus que l’on baignait dans l’ambiance cannoise. Le Zeph a toujours aimé s’étourdir dans l’allégresse cannoise.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Le cristal se troublait avec les bulles qui se bousculaient pour remonter. Mais elles n’étaient pas françaises, encore moins champenoises. Elles étaient plutôt italiennes. Plus précisément, piémontaises. C’était l’acqua frizzante Sant’Anna di Vinadio.

    Les flûtes de cristal ne contenaient donc pas du champagne, mais simplement de l’eau ?

    Oui, de l’eau. Mais pas n’importe quelle eau !

    L’étiquette de la bouteille bleue qui était posée entre l’invité et le capitaine en donnait la provenance.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    Il s’agissait donc d’une eau dont l’indiscutable fraîcheur était garantie par les 1503 m d’altitude.

    À plusieurs reprises, le Zeph avait entendu l’invité faire l’éloge des vertus de l’eau de source sur le GR20. L’éloge était sincère, appuyé et convaincant. Le Zeph s’est basé sur les goûts de l’invité pour créer la surprise. Ce dimanche-là, dans les flûtes de cristal, il y avait l’effervescence, non pas d’un vignoble de l’Est du Bassin parisien, mais d’une source dans les Alpes du Piémont. Source dont la fraîcheur et la pureté sont reconnues depuis plus d’un demi-millénaire !

    Quand le moment de dire au revoir à l’invité est venu, le Zeph s’est souvenu du geste d’Andrea, l’ormeggiatore philosophe de Savona, pour qui le devoir d’hospitalité, surtout à l’heure du départ, ne s’arrêtait pas au seuil, mais devait même se prolonger au-delà. Comme le noble et chaleureux Andrea l’aurait fait, le Zeph a pris dans son giron l’eau la plus belle et la plus fraîche, et en a rempli la gourde du randonneur.

    Offrir à l’invité la fraîcheur du Piémont, de la Ligurie et de la Toscane tandis que le Zeph était encerclé par une immensité salée et inhospitalière, c’était réserver à cet invité un accueil plus que princier !

    Au revoir chargé d’émotion, mais peu loquace, plus expressif par le geste que par la parole.

    En regardant dans la direction du sillage, le mousse a vu une silhouette masculine se précipiter vers l’extrémité Sud du ponton J. C’était le ponton où le Zeph avait passé sa nuit. Était visible aussi le repère numérique de l’emplacement 18. La place qui avait été attribuée au Zeph portait le numéro 11.

     

    Le goût de la fraîcheur

     

    La scène fixée sur la pellicule a donc eu lieu très peu de temps après que les amarres ont été larguées. Ce laps de temps correspondait aux quelques minutes écoulées pendant que le Zeph quittait la place J11, puis faisait successivement deux virages à droite pour passer devant la place J18.

    Proximité spatiale, très court intervalle de temps, donc état des lieux assez fidèle des éventuels remous affectifs qu’a immédiatement provoqués la séparation.

    La gravité de l’instant se voyait dans le pas accéléré de celui qui avait été l’invité du Zeph, dans le vent qui plaquait le vêtement sur le corps, dans la torsion qui permettrait de voir le voilier bohémien le plus longtemps possible et qui produisait sur le vêtement de multiples ondulations parallèles, dans l’empreinte de l’émotion qui s’emparait des muscles contractés du visage et que dissimulaient mal des lunettes de soleil.

    L’attachement était manifeste. À quoi l’invité s’est-il attaché ? À l’eau extrêmement fraîche que le Zeph venait de mettre dans la gourde du GRvingtiste ? À l’historique et aux symboles de cette fraîcheur ?

    Mais c’était déjà le moment où le cordon ombilical se distendait et s’apprêtait à se rompre.

    Instant de regret sur le quai J ? Seul l’invité pourra le confirmer, ou l’infirmer, quand viendra le temps où la pudeur aura cessé d’imposer l’économie de paroles.

    Le Zeph, lui, a repris sa route, nimbée d’un bonheur tout frais, celui d’avoir exercé l’hospitalité comme aux temps homériques.

    À bord du Zeph, chaque instant avait sa fraîcheur spécifique.

    Un voyage a du sens, non pas grâce à la mémoire du compteur de distance ou de vitesse, mais grâce au souvenir des instants de délices. Le plaisir, qui sauve de l’oubli, naît des égards que l’on a pour soi-même, et pour l’être qui se trouve à proximité. Celui-ci peut être un compagnon de route pour l’intégralité de l’itinéraire, ou juste pour une traversée entre Corse et continent.

    Fraîcheur pour mieux vivre la belle saison, mieux recevoir les amis en été, mieux aimer soi-même et autrui.

    Le goût de la fraîcheur est le goût du bien-être, de l’hospitalité, de l’amour.

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  • Commentaires

    1
    Fifi
    Vendredi 14 Septembre 2018 à 21:18

    A partir de ce jour ,je jette tous mes surgelés !

    et vive la fraîcheur innocente!!!!

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