• Le chemin vers la GRECE

    Le chemin vers le GRECE

    Vendredi 06 mai, le soleil illumine la cité de GALLIPOLI à son aurore. Je suis déjà prêt. Mais je dois attendre 9H00 pour payer les 6 nuits. Ce n'est pas donné ! 51 € / nuit...

    Le chemin vers le GRECE

    Voiles en ciseau une bonne partie de la journée, en direction de SANTA MARIA DI LEUCA.

    Le chemin vers le GRECE

    Il n'y a pas grand-chose à LEUCA. En fait il n'y a quasiment rien. Je suis content d'avoir été bloqué à GALLIPOLI plutôt qu'ici.

    Le chemin vers le GRECE

    Le port est un peu cher encore… 38 €. Vivement la GRECE !

    Le chemin vers le GRECE

    Certains n'y arriveront jamais !

    Dès le départ de SANTA MARIA DI LEUCA, des dauphins m'ont approché comme pour venir me souhaiter une bonne route.

    A noter, pour ceux qui sont ou seront dans le coin, à 5 ou 6 miles de SANTA MARIA, sur un cap de 90 ° vers la GRECE, on traverse une zone de courant où des déchets s'accumulent. Déchets en tout genre, sacs plastique, bouts de filet de pêche, bouteilles, bouts de bois, qui arrivent jusqu'à former de grands amalgames… J'ai préféré couper le moteur pour éviter que des trucs viennent s'entortiller autour de l'hélice ou viennent boucher les prises d'eau. Sur ce cap, la zone s'étend sur 2 ou 3 miles !

    Le chemin vers le GRECE

     

    Le chemin vers le GRECE

    Le petit port de OTHONOI. 0 € la nuit. Ça fait du bien ! Je crois que je vais aimer la GRECE !...

    Le chemin vers le GRECE

    Le centre du village… Oui, c'est assez désert, et c'est assez petit, mais il y a quelques tavernes, et on y parle le grec !

    Ce soir, en fait maintenant, je suis attablé devant une salade grecque, des brochettes de souvlaki au citron (très bon) et une retsina bien fraîche ! C'est le prix du port quoi !

    A bientôt

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  • Commentaires

    1
    Fifi
    Samedi 7 Mai 2016 à 22:35

    Après le coq gaulois et les galinettes de gallopouli ,vive les galipettes othonoises ,Avec ses satsikies et ses zouzos.....22H15,nous sortons  juste d'un petit Resto vietnamien,baigné d'une ambiance airgre douce, vite ravivée par le Saké maison made in  Hong-Kong,le tout sauté tel une crevette de Deng xiaoping;ambiances différentes mais plaisirs partagés!

    chuc ngu ngon.

    2
    RP
    Dimanche 8 Mai 2016 à 02:00

    Enfin, le fruit de l'endurance, arrivé à maturité, fraîchement cueilli, gorgé de sucs qui sont autant de promesses pour des  καιροί – ΚΑΙΡΟΙ  ( pluriel de  καιρός – ΚΑΙΡΟΣ  ), tous plus éblouissants les uns que les autres.

    Capitaine, savoure pleinement ta récompense !

    Que de doutes, d'incertitudes et d'angoisses tu as dû affronter depuis Port-Saint-Louis-du-Rhône !

    Après les heures de labeur, interminables, à soigner et à fortifier la coque, il y a eu des jours et des semaines, sans fin aussi, à courber l'échine devant le mauvais temps.

    OSARE, DURARE, VINCERE, disent les Messiniens.

    C'est donc le troisième verbe qui vient de te donner l'accolade du mérite et de la chance.

    De la chance, le Zeph en a eu, bien plus que son cousin, parti seulement quelques semaines avant lui, mais trop pressé, et gisant depuis quatre mois, quelque part à Leuca, parmi les épaves que tu n'as pas omis de montrer.

    Belle chronique de voyage. Belle, parce que lucide et humble. Humble, à l'image de ce village grec, qui t'offre l'hospitalité comme au temps d'Ulysse.

    La Grèce sait que  Οθωνοί – ΟΘΩΝΟΙ  est le point d'arrivée de tous ceux qui font la traversée depuis l'Italie. Et la Grèce n'en fait pas une vitrine alléchante ni pour le commerce, ni pour le tourisme. Incompétence ou stratégie ?

    Οθωνοί – ΟΘΩΝΟΙ est comme la chapelle badigeonnée de chaux blanche : utile et accueillante, sans l'encombrement des vanités de la modernité.

    Pour le voyageur qui vient de l'Occident,  Οθωνοί – ΟΘΩΝΟΙ  est un seuil, territorial, mais surtout symbolique. C'est le seuil de l'humilité, qui mène vers la splendeur.

     

    3
    anne lexa
    Dimanche 8 Mai 2016 à 14:03

    Bravo pour ton périple !

    Tu peux être fier de toi!

    Régale toi bien , bisou

     

    4
    fifi
    Dimanche 8 Mai 2016 à 14:52

    3 adaptations de "heureux qui comme Ulysse" de Joaquim du beley

     

    youtu.be/1hPCTvN_7lg

    youtu.be/WefxVZLhm9U

    youtu.be/fzvQXT2DQ-0

     

     

    5
    fifi
    Dimanche 8 Mai 2016 à 15:03

     Joachim du bellay

     

     

     

    6
    fifi
    Dimanche 8 Mai 2016 à 16:33
    7
    RP
    Dimanche 8 Mai 2016 à 20:44

    Il y a eu la saison des labours, rude et sans répit. Puis, celle des semailles, éreintante et exigeante. Maintenant, c'est le temps de la moisson, temps de joie et de fierté.

    Le psalmiste disait, au chant 126, verset 6 :

     

    הָלוֹךְ יֵלֵךְ, וּבָכֹה-- נֹשֵׂא מֶשֶׁךְ-הַזָּרַע

     

      בֹּא-יָבֹא בְרִנָּה-- נֹשֵׂא, אֲלֻמֹּתָיו

     

    « Celui qui continue d'aller de l'avant, même en pleurant, portant un plein sac de semence,

    rentrera sans faute avec un cri joyeux, portant ses gerbes. »

     

    Le texte hébreu parle des larmes au temps des semailles. A maintes reprises, l'adversité t'a poussé aux lamentations. Avec amertume, tu déplorais le déchaînement des éléments. En silence, tu pleurais l'immobilisation du Zeph. En silence, par pudeur, par dignité.

    Le verset ne parle pas d'une affliction qui survient au temps des labours. Les pleurs ne concernent que celui des semailles, c'est-à-dire une fois le travail bien engagé. Il s'agit donc de la pénibilité et de la souffrance à mi-parcours. A mi-parcours pour toi, c'est-à-dire après Genova, à partir de Salerno. Crise à Salerno, à Nettuno, et à Gallipoli, quand tu rongeais ton frein, et que toute incitation à l'endurance devenait insupportable.

    Mais la parole du psalmiste est stimulante : le verbe " aller " apparaît deux fois, consécutivement, en tête de verset, sous deux modes différents, dont l'un indique le devenir.

     

    הָלוֹךְ יֵלֵךְ

     

    Il s'agit donc d'une continuité et d'une accentuation de l'effort, qui préservent de l'abandon. Et jamais la tentation d'abdiquer n'a été aussi forte qu'à Gallipoli ! Parce qu'à ce moment-là, la coupe des contrariétés était plus que pleine. Donc, " celui qui continue d'aller de l'avant, pour s'acquitter de sa mission de semeur,..." Merci aux divinités de t'avoir porté assistance pour que tu n'échoues pas aux portes de la Grèce.

    La suite du verset, c'est  Οθωνοί – ΟΘΩΝΟΙ  : la jubilation et une récolte de sensations uniques. Des " gerbes " en guise de récolte, dit le texte hébreu.

     

    אֲלֻמָּה

     

    Donc abondance et magnificence, qui te reviennent à juste titre.

     

     

    Le Rhône, qui t'a vu appareiller dans l'euphorie de l'été indien, puis qui a tremblé par empathie à chaque fois que l'hiver te rudoyait, se joint à la parole du psalmiste pour t'envoyer des gerbes de fleurs, sans doute moins prestigieuses que celles du Péloponnèse, mais porteuses d'une admiration aussi grande pour le navigateur qui a triomphé du découragement.

     

     

    La victoire a un coût. La navigation n'est formatrice que si elle ne tait pas ce coût.

     

      • Dimanche 8 Mai 2016 à 20:49

        Que c'est beau !

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