• L'éclat de la lumière

    Un éclat de lumière a marqué durablement l’esprit du Zeph. Le phénomène lumineux a été perçu au cours du premier voyage à Rome, dès le premier jour, sur la Piazza del Popolo.

     

    L'éclat de la lumière

     

    L’éclat de lumière avait-il un lien avec l’obélisque égyptien, qui symbolisait un rayon issu du soleil divinisé, et que l’empereur Auguste avait fait venir de l’antique Héliopolis pour orner le Circus Maximus de Rome ? Nullement.

    L’éclat de lumière qui a frappé l’esprit du Zeph était un phénomène surnaturel, qui ne se livrait qu’aux visiteurs de l’espace sanctuarisé qu’était la Basilica di Santa Maria del Popolo.

     

    L'éclat de la lumière

     

    D’où venait cet éclat de lumière ? De la coupole où figuraient le soleil et les planètes ?

     

    L'éclat de la lumière

     

    Pas du tout. La source de l’éclat de lumière n’était pas un corps matériel.

    C’était dans la chapelle Cerasi, à gauche du chœur, que l’esprit du Zeph a rencontré la lumière miraculeuse, immortalisée par le pinceau de l’illustre peintre lombard surnommé le Caravaggio.

     

    L'éclat de la lumière

     

    Un homme portant la tenue d’un soldat romain, tombe de son cheval.

    Avant l’accident, l’homme et la bête étaient censés être soudés pour ne faire qu’une seule entité. Un éclat de lumière a provoqué la dislocation, la rupture et la chute. L’unité cavalier-monture s’ouvre alors, et laisse apparaître une béance, semblable à un cratère, dont une moitié de la bouche est formée par la courbure du dos du cheval, et l’autre moitié, par les deux bras ouverts de l’homme à terre.

    Le cavalier, qui a perdu son casque, était Saul, un Juif natif de la ville de Tarse, et qui possédait aussi la citoyenneté romaine. Élevé dans la stricte observance de la Loi de Moïse, formé à l’école de l’un des plus illustres enseignants de Jérusalem, ardent défenseur d’une tradition rigoriste qui prétendait s’appuyer sur la Loi mosaïque, il s’investissait corps et âme dans l’impitoyable persécution qui s’abattait sur les disciples du Nazaréen. Son zèle le poussait à aller jusqu’à Damas pour faire des arrestations. Pendant qu’il était en chemin pour commettre ses méfaits, une lumière miraculeuse l’a aveuglé.

    Dans son déséquilibre, le cavalier tombe sur le dos et lève les bras au ciel. Ceux-ci forment un arc de ciel. L’homme déstabilisé ouvre ses bras, son esprit et son cœur, non seulement à la lumière qui vient d’en haut, mais encore au message céleste qui accompagne cette lumière. Réceptivité au sens physique et aussi de manière symbolique, matérialisée par la concavité tournée vers le haut.

    Physiologiquement, le choc avec l’éclat de la lumière a provoqué la cécité. Mais l’homme qui venait de perdre la vue entendait distinctement une voix qui lui reprochait d’avoir persécuté les chrétiens et qui l’enjoignait de changer de cap. L’action de l’éclat de lumière était sélective. De même pour la délivrance du message. Parmi ceux qui étaient en route avec lui, personne n’était impacté par la lumière éclatante, et personne n’a perçu la voix céleste.

    La tenue de soldat romain, tout en rappelant que son porteur bénéficiait de la citoyenneté accordée par Rome, montre que celui-ci était engagé dans une lutte meurtrière. Dans ce contexte, le destrier a une fonction militaire et participe aussi au combat. L’imposante masse corporelle de la monture représente la puissance de répression lancée par le tribunal religieux de Jérusalem contre ceux qui étaient réfugiés à Damas parmi les disciples du Nazaréen. Il y a eu une terrible « chasse aux sorcières », où les « sorcières » traquées étaient les créatures qui venaient d’adhérer à l’enseignement de l’homme de Nazareth. L’énorme silhouette du cheval représente la machine de guerre mise en route pour accomplir cette chasse aux « sorcières », même au-delà du territoire d’Israël, jusqu’en terre syrienne.

    Stylistiquement, le tableau du Caravage exhibe un retournement de la situation. En retournant la courbure du cheval, on trouve celle du cavalier tombé de sa monture. Changement de position physique, qui devient un changement d’état d’esprit et de conviction.

    L’aveugle par accident parle, interroge, obéit aux ordres entendus.

    La guérison vient d’abord par l’ouïe, sur le champ, littéralement même.

    Le mal de la cécité ne sera guéri que trois jours après.

    L’éclat de lumière n’a pas entamé la communication par l’ouïe, qui a toujours été le canal prioritaire dans les Écritures.

    En effet, à neuf reprises, les Écritures grecques font retentir l’exhortation :

    Ὁ ἔχων ὦτα ἀκουέτω

    ΜΑΘΘΑΙΟΝ ια’, ιγ’. ΜΑΡΚΟΝ δ’. ΑΠΟΚΑΛΥΨΙΣ β’, γ’

     

    Que celui qui a des oreilles entende !

    Matthieu 11:15 ; 13:9. Marc 4:9, 23. Apocalypse 2:7, 11, 17, 29 ; 3:6

     

    Mais aucun texte similaire n’existe en remplaçant le mot « oreilles » par « yeux » et le verbe « entendre » par le verbe « voir ».

    Le cavalier tombé à la renverse a ses yeux scellés, mais il fait un bon usage de ses oreilles : il prête attention à la voix qui accompagne l’éclat de lumière, en saisit le sens, comprend qu’il a fait fausse route, et se conforme aux nouvelles consignes données par la voix céleste.

    L’éclatante lumière blesse, provoque des lésions, handicape. Mais la fonction auditive n’est pas altérée. La cécité n’empêche pas l’écoute, la coopération et l’obéissance.

    La langue française aussi associe le fonctionnement des oreilles et la construction d’une entente. Quand l’interlocuteur réplique avec emphase : « J’entends bien ! », il signifie non seulement une écoute sans entrave, mais aussi une compréhension non déformée et même un début de concession, à défaut d’un assentiment intégral.

    En peignant l’éclat de lumière qui a provoqué la conversion de Saul de Tarse, le Caravaggio déploie une triple audace.

    Premièrement, la monture du persécuteur n’a pas l’allure d’un destrier préparé pour la bataille, mais ressemble plutôt à un cheval de trait. La métamorphose, donnée en spectacle par le peintre lombard, indique le recul des intentions belliqueuses et le retour à la paix, surtout intérieure.

    Deuxièmement, l’animal présente son arrière-train, plus que sa tête. Offense à la pudeur pour maints esprits sensibles. Certes, la croupe est ce qui est à l’arrière. Mais dans le cas présent, elle est projetée sur le devant de la scène, pour mettre en évidence tout l’énorme passé que Saul de Tarse est en train d’abandonner pour se réconcilier avec le Nazaréen. Laideur d’un passé, devenu sans doute nauséabond aussi, à cause des persécutions impitoyables perpétrées contre les disciples de l’homme de Nazareth.

    Troisième audace du peintre lombard : le serviteur qui retient le cheval par le mors pour protéger le corps du cavalier à terre n’a pas une apparence extérieure qui exprime la beauté physique ou la noblesse d’un lignage. C’est un serviteur âgé, un corps terreux, une personne de condition humble. L’intervention de l’humilité dans le spectacle de l’exceptionnel est une des signatures du Caravaggio.

    Malgré sa cécité soudaine, le cavalier renversé a entamé un dialogue avec la voix céleste qui lui signifiait que désormais, il a été choisi pour défendre les intérêts du Nazaréen jusqu’aux confins de l’Empire. En effet, on peut lire cet ordre de mission dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 9 :

    εἶπεν δὲ πρὸς αὐτὸν ὁ κύριος Πορεύου ὅτι σκεῦος ἐκλογῆς μοι ἐστίν οὗτος τοῦ βαστάσαι τὸ ὄνομά μου ἐνώπιον ἐθνῶν καὶ βασιλέων υἱῶν τε Ἰσραήλ

    ΠΡΑΞΕΙΣ ΑΠΟΣΤΟΛΩΝ θ'

     

    Mais le Seigneur lui dit : Va, car cet homme est pour moi un vaisseau de choix, afin de porter mon nom devant les nations et les rois, et devant les fils d'Israël

    Actes des Apôtres, chapitre 9, verset 15

     

    Le terme qui décrit le futur programme du nouveau converti est σκεῦος . Ce mot désigne un récipient, c’est-à-dire toute sorte de contenant. Et un contenant qui va à la mer est une coque, un vaisseau. Le mot n’est pas dénué de connotation marine, comme le montre son apparition au chapitre 27, dont le verset 17 mentionne une manœuvre à bord du bateau pendant que celui-ci était pris dans une violente tempête sur la route entre la Crète et l’île de Malte :

    ἣν ἄραντες βοηθείαις ἐχρῶντο ὑποζωννύντες τὸ πλοῖον φοβούμενοί τε μὴ εἰς τὴν Σύρτιν ἐκπέσωσιν χαλάσαντες τὸ σκεῦος οὕτως ἐφέροντο

    ΠΡΑΞΕΙΣ ΑΠΟΣΤΟΛΩΝ κζ

     

    après avoir hissée [la chaloupe], on se servit des moyens de secours pour ceinturer le navire et, dans la crainte d'échouer sur la Syrte, on abaissa la voile. C'est ainsi qu'on allait à la dérive.

    Actes des Apôtres, chapitre 27, verset 17

     

    L'éclat de la lumière

     

    Il est aisé de constater que le même mot grec σκεῦος désigne la mission de l’apôtre et un équipement propre à la navigation. Autrement dit, si la voix céleste, qui était celle du Nazaréen ressuscité, a proclamé que Saul de Tarse serait son « récipient » de choix, ce « récipient » n’accomplirait pleinement sa fonctionnalité qu’avec la contribution de l’espace marin. Au sens figuré, comme au sens propre, Saul de Tarse, devenu Paul le missionnaire, serait le vaisseau appareillé par le Nazaréen et voguant avec les voiles de la Bonne Nouvelle.

    Ce serait donc essentiellement par la mer que le nouveau converti porterait le message de la réconciliation jusqu’aux extrémités de la terre d’alors, sans oublier le cœur de l’Empire, qu’il atteindrait en débarquant à Pozzuoli.

    Après trois jours de cécité, l’ancien persécuteur a été guéri par un disciple demeurant à Damas, puis a pris le baptême pour officialiser la conversion. Désormais, la voie était libre pour qu’il s’engage dans l’immense tâche de missionnaire qui l’attendait.

    Le tableau du Caravaggio faisait partie d’une commande de Tiberio Cerasi, le ministre du Trésor du pape Clément VIII. À la Basilica di Santa Maria del Popolo, le trésorier fortuné avait sa propre chapelle, qu’il a voulu orner avec un triptyque, grâce au talent des peintres les plus renommés de l’époque.

     

    L'éclat de la lumière

     

    La place centrale était réservée au tableau de l’Assomption de la Vierge, réalisé par Annibale Carracci, natif de Bologne. La Conversione di Saulo sulla via di Damasco était exposée sur le mur de droite. Craignant que cette disposition ne soit à son désavantage, le Caravaggio a usé de toute sa science du clair-obscur pour attirer le regard du spectateur en faisant surgir de l’arrière-plan sombre les protagonistes. Ainsi, le Caravaggio, qui était lombard, s’est opposé à son rival bolonais, car celui-ci a employé une lumière homogène et habituelle. Autre offensive du Caravaggio : il a donné à la scène une dynamique d’expansion, en projetant le corps de Saul de Tarse contre le bord inférieur, comme si le personnage devait même sortir du cadre, quitte à être coupé. Parce que les corps peints par Annibale Carracci convergeaient vers le centre du tableau, ceux du Caravaggio s’en éloignaient.

    Quatre siècles après sa finition, la cappella Cerasi montre encore le spectacle captivant du duel sans merci entre le Lombard et le Bolonais.

    Un demi-siècle avant le Caravaggio, Michel-Ange a illustré le même récit biblique avec une fresque peinte dans la chapelle paulinienne du Vatican.

     

    L'éclat de la lumière

     

    Le Caravaggio n’a pas voulu dépeindre l’effroi d’une foule. Il s’est concentré sur la cible du faisceau lumineux, car celui-ci n’avait pas agi au hasard. Le véritable effroi régnait à l’intérieur d’une seule personne, la seule qui était frappée de cécité.

     

    L'éclat de la lumière

     

    Avec le Caravaggio, pas de frayeur dans les visages et les corps. Pas de tourbillon brassant les foules, ni de convulsion qui électrise les masses. Pas de scission engendrée par le rayon lumineux venant d’en haut, mais un passage en douceur de l’obscurité à la clarté.

    Trois quarts de siècle avant le Caravaggio, un autre peintre, Francesco Mazzola, natif de Parma – ce qui lui a valu le surnom de Parmigianino, s’est aussi débarrassé de l’encombrement des foules et a proposé une composition resserrée sur l’essentiel.

    Mais dans le tableau du Parmigianino, les mouvements du cavalier désarçonné sont livrés au hasard.

     

    L'éclat de la lumière

     

    Rien dans la position du corps de l’homme ne montre qu’il ouvre son cœur au message accompagnant l’éclat de lumière. Aucun arc de cercle n’est formé par les bras, qui ne sont pas grands ouverts et n’évoquent pas la réceptivité de celui qui va se convertir.

    Avec le Parmigianino, le cheval et son cavalier sont comme dans un ballet, dont l’esthétique n’exprime rien de la solennité de l’instant. Le chemin de la lumière céleste et son intensité ne disent pas non plus que le phénomène lumineux a un caractère sélectif et électif.

    Paul de Tarse n’était pas un marin, mais seulement un usager de l’espace marin. Il n’était pas un homme de la mer, et pourtant il finissait par en être un connaisseur avisé et pragmatique.

    Transport ordinaire, δημοτικό – ΔΗΜΟΤΙΚΟ avant la lettre, le bateau marchand conduirait de rivage en rivage le passager investi d’une mission extraordinaire. Le missionnaire choisi par l’éclat de lumière sur la route de Damas, suivrait les signaux lumineux des phares pour organiser ses traversées.

     

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    Le spectacle de la liberté des dauphins de la Mer Intérieure lui rappellerait sans doute qu’il jouissait d’une nouvelle liberté, maintenant que la miséricorde divine l’avait affranchi de la loi de Moïse. Et chaque site portuaire qu’il aborderait deviendrait un lieu d’essaimage de la Bonne Nouvelle concernant le Royaume du Nazaréen.

    Pour l’apôtre missionnaire, Puteoli, devenu la Pozzuoli du XXIè siècle, était le premier contact avec la terre d’Italie et le marche-pied pour monter jusqu’au foro romano.

    Il y a trois ans, à pareille époque, le Zeph se préparait à entrer dans le golfe de Naples.

     

    L'éclat de la lumière

     

    Puis le capitaine a débarqué à Pozzuoli, tout comme Paul de Tarse l’avait fait.

    Escale bénie, qui a inspiré au mousse ces lignes publiées le 18/12/2015, sous l’article « Puzzuoli pour 4 jours » :

    « Saint Paul, l’apôtre des nations, qui refusait la justice exercée dans la lointaine Judée et demandait à comparaître devant la personne-même de l’empereur, a pris la mer pour se rendre en Italie. Mais ce n’était pas à Ostia qu’il a débarqué. Le chroniqueur, qui était un médecin, a écrit :

     

    Verset 12

    Καὶ καταχθέντες εἰς Συρακούσας ἐπεμείναμεν ἡμέρας τρεῖς :

    Ayant abordé à Syracuse, nous y restâmes trois jours.

     

    Verset 13

    ὅθεν περιελθόντες κατηντήσαμεν εἰς Ῥήγιον, καὶ μετὰ μίαν ἡμέραν ἐπιγενομένου νότου, δευτεραῖοι ἤλθομεν εἰς Ποτιόλους :

    De là, en suivant la côte, nous atteignîmes Reggio ; et, le vent du midi s'étant levé le lendemain, nous fîmes en deux jours le trajet jusqu'à Pouzzoles,

     

    Verset 14

    οὗ εὑρόντες ἀδελφούς, παρεκλήθημεν ἐπ’ αὐτοῖς ἐπιμεῖναι ἡμέρας ἑπτά: καὶ οὕτως εἰς τὴν Ῥώμην ἤλθομεν.

    où nous trouvâmes des frères qui nous prièrent de passer sept jours avec eux. Et c'est ainsi que nous allâmes à Rome.

     

    ΠΡΑΞΕΙΣ ΑΠΟΣΤΟΛΩΝ 28

    Actes des Apôtres, chapitre 28

     

    C'était donc à Puteoli, devenue Pozzuoli de nos jours, que Saint Paul a foulé pour la première fois le sol de l'Italie. La route de la « Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu » passait par Puteoli avant d'aboutir à Roma.

    Il en est de la nourriture matérielle comme de la nourriture spirituelle. C'était à Puteoli qu'arrivait aussi le blé en provenance des trois greniers de l'Empire.

    Alors, commencer à nourrir son corps et son âme à Pozzuoli en cette période de la Nativité est une façon sublime de vivre le καιρός - KAIΡΟΣ ! »

    La municipalité de Pozzuoli a démarré de grands chantiers de restauration pour réhabiliter l’acropole qui avait surveillé la navigation dans les temps anciens.

     

    L'éclat de la lumière

     

    La montée vers la ville haute se fait entre des façades dont le rouge pompéien est très en phase avec l’énergie chromatique du XXIè siècle.

     

    L'éclat de la lumière

     

    Pour la troisième année depuis le voyage initiatique, le mois de décembre ravive le souvenir stimulant de l’escale à Pozzuoli.

     

    L'éclat de la lumière

     

    S’il n’y avait pas eu l’éclat de lumière sur le chemin de Damas, il n’y aurait pas eu de comparution de l’apôtre devant la plus haute autorité judiciaire de l’Empire, et il n’y aurait pas eu de débarquement à Pozzuoli non plus.

    Chaque année, juste après l’arrivée de l’été, le peuple romain du XXIè siècle se souvient de la grande œuvre missionnaire accomplie par celui qui a reçu l’éclatante lumière sur la route de Damas. La gratitude de la congrégation moderne s’exprime alors par une multitude d’éclats de lumière, qui composent de magnifiques bouquets lumineux dans le ciel au-dessus de l’espace sanctuarisé abritant l’œuvre du Caravaggio.

     

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