• Et ben c'est VRAI. En tout cas, le mien.

    Je suis donc resté 1 jour de plus à CIVITAVECCHIA parce que la Darsena Romana est vraiment belle. En plus, ce qui ne gâche rien, l'ormeggiatori est bien sympa. D'ailleurs, le voici :

    Tous les chemins mènent à Rome

    J'ai passé toute une soirée à assister au ballet des chalutiers qui s'en reviennent d'une journée de mer. Leur manœuvre d'accostage, le déchargement du poisson puis le nettoyage des embarcations. Ce que je retiendrais de cette soirée? L'odeur. Si le poisson sent autant que ce que j'ai senti, ça vaut le coup de ne jamais en manger !

    Tous les chemins mènent à Rome

     

    Tous les chemins mènent à Rome

    Puis il y a la réparation des filets

    Tous les chemins mènent à Rome

    La photo qui suit, c'est pour vous montrer l’exiguïté des lieux. Il y a presque une confusion de bateau... Mais chacun trouve sa place.

    Tous les chemins mènent à Rome

    Faut dire que l'entrée de la Darse est étroite.

    Tous les chemins mènent à Rome

     

    Tous les chemins mènent à Rome

    Après une virée dans la ville médiévale, l'achat de CD, Pink Floyd et Supertramp parce que j'avais envie de m'écouter du Pink Floyd et du Supertramp. Logique non? Après une bonne nuit dans mon cocon avec tout plein d'oreiller pour me tenir compagnie (non, non, Bashung ne chantera pas la chanson où il rêvait d'elle, pour moi ce soir...), après un réveil aux aurores (8H00), et ben après tout ça, le soleil brillait... Alors, tout à coup, les couleurs si fades hier se magnifient.

    Tous les chemins mènent à Rome

    Tous les chemins mènent à Rome

    Les remorqueurs en deviennent beau.

    Tous les chemins mènent à Rome

    Juste avant de quitter le port, j'ai pris cette photo. C'est un beau Jeanneau en version Deck Saloon. C'était mon premier choix, quand, avec Minh, nous visitions les bateaux d'occasion pour remplacer le Hanse 320. Nous en avions visité 2. Bien en tout point de vue, sauf qu'il n'y avait pas de soute arrière et pas de possibilité d'en faire une quand la version qui me plaisait privilégiait un poste de barre avancé. Bref. Un beau bateau avec quelques défauts rédhibitoires à mes yeux.

    Tous les chemins mènent à Rome

    A la sortie du port de CIVITAVECCHIA, un bâtiment Français : le TONERRE... Brrrr, ça fait peur...

    Tous les chemins mènent à Rome

    Les 40 miles jusqu'à ROMA (port d'OSTIE), se sont essentiellement fait à la voile, un peu comme le trajet qui m'a mené à CIVITAVECCHIA : 2 grands bords de près serré, avec des vents de 6 nœuds maxi (vent réel) ce qui me donne quand même une vitesse entre 4 et 5 nœuds.

    L'arrivée à OSTIE? Normale sous une queue de soleil...

    Tous les chemins mènent à Rome

    ...Qui m'a fait penser à une peinture que j'aime beaucoup de Monnet.

    Tous les chemins mènent à Rome

    C'est une toile que je trouve vraiment splendide. J'aurais aimé la peindre celle-là. 

    A bientôt et merci à mes contributeurs qui m'apportent du baume au cœur!

     

    Commentaires

     

     
    1
    virg
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 21:51   Supprimer le commentaire
     

    Supertramp et Pink Floyd, les meilleurs choix possibles pour magnifier le monde ! 

    J'espère que tu as mis dans tes bagages quelques tubes de peintures et pinceaux pour nous interpréter les paysages d'Italie ...

    Pour ma part, je serais aux abonnés absents quelques jours, puisque je pars à Angers pour une formation sur le développement des compétences psychosociales qui devrait me faire le plus grand bien !

    Bises et à bientôt;

      • fifi
        Dimanche 6 Décembre 2015 à 22:44   Supprimer le commentaire
         

        Si le port de Rome ressemble à ce que l'on voit sur Google Earth,tu a dû emboucher l'entrée de celui-ci ,en forme d'hostie divine ,avec beaucoup de consécration,droit dans tes bottes pour l'Eucharistie sacrée,sinon ,n'omets pas de tirer au Nord Est sur le Tibre pour la confession et la consolation spirituelle avec notre frère François,ni de réaliser ton acte de contrition;surtout ne boit pas avec lui le calice jusqu'à la lie ;je te bénis mon fils !

    4
    RP
    Dimanche 3 Janvier 2016 à 21:55   Supprimer le commentaire
     

     Bien inspiré par  Ἑρμῆς - ΕΡΜΗΣ dans l'art de transmettre les messages, le capitaine a su déjouer les pièges de l'ombre. Voici donc le texte sur CivitaVecchia, enfin lisible dans son intégralité :

     

    « Il y a une semaine, jour pour jour, le Zeph, encore tout tremblotant du souvenir des « vents génois » entrait en Toscane. Il y a une semaine, jour pour jour, j'ai subi, à ma manière, les « vents génois ». Comme Frank Cammas ce jour-là, j'ai basculé par-dessus bord. Comme Frank Cammas, j'ai été sectionné. Comme Frank Cammas, je suis passé aux urgences. Comme Frank Cammas, j'ai dû prendre à bras-le-corps la rééducation.

     

    Le Zeph est parti hier de CivitaVecchia pour gagner Ostie, le treizième arrondissement de la Rome moderne. C'est le chemin inverse de celui imaginé par Tosca pour s'échapper avec son Mario.

     

    CivitaVecchia était la destination du sauf-conduit que Tosca réclamait à Scarpia, le chef de la police. Perspective d'une sortie de crise à la fin de l'acte II de l'opéra puccinien. Porte de la délivrance, porte du bonheur également.

     

    Et le troisième acte s'ouvre sur un hymne à la mer salvatrice : les deux amants chantent en chœur « Via pel mare ! » puis « liberi ! »...Nous prendrons la mer ! Libres, nous serons ! Et Tosca d'ajouter : « Chi si duole in terra più ! »...Plus de douleur sur la terre !

     

    Aspiration légitime. Rêve touchant, prenant, angoissant. Parce que quelque chose va basculer. D'abord, au dernier étage du château Saint-Ange, Mario va basculer dans l'autre monde, sous le tir du peloton d'exécution, parce que les balles à blanc n'étaient qu'une feinte de l'homme de police pour prendre possession du corps de la cantatrice. Puis Tosca elle-même basculera du haut du château Saint-Ange pour échapper à la meute des sbires qui servaient Scarpia. Symboliquement, Tosca disparaissait à jamais dans le précipice où elle s'était jetée : elle a rejoint l'élément aérien pour toujours. Son amant, lui, a rejoint pour toujours l'élément terrestre, représenté par le sol du dernier étage du château Saint-Ange. Pourtant, la fin de l'acte II promettait de réunir les deux amants « alte sul mare »...au-dessus des flots ! Qu'est-ce qui a provoqué le retournement de la situation, la perte de l'équilibre puis la chute ? L'élément brûlant, porté par le tir du peloton d'exécution. Le feu, la terre et l'air ont été les principaux protagonistes de la fin de l'opéra puccinien. Et le quatrième élément, l'eau, en l'occurrence l'eau salée à CivitaVecchia, a fait quoi ? Rien du tout. Tosca disait à Scarpia qu'elle voulait CivitaVecchia sur le sauf-conduit parce que c'était la route « la più breve ! »...la plus courte ! Malgré cette proximité géographique, la mer n'était pas intervenue symboliquement. Elle est restée impassible, étrangère aux soubresauts et aux douleurs de la terre ferme.

     

    Un esthète, amoureux de la mélodie au service de la parole tragique, a laissé le chant de Tosca s'élever devant la citadelle de Calvi à l'heure du crépuscule pour dire l'envoûtement du précipice et la beauté de la mer spectatrice. Quels frissons pour ceux qui passaient par là, et quel souvenir mémorable aussi ! »

     

     

     

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    2 commentaires


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